Activités diverses

Concours : Les nouvelles fantastiques

Par YANN CORBISIER, publié le dimanche 3 juillet 2022 20:49 - Mis à jour le vendredi 2 décembre 2022 14:14
concours.png
Les classes de 1MMCM et 1MS ont participé à un concours de Nouvelles fantastiques en interne au sein du lycée.

La consigne était la suivante :

Ecrire une nouvelle en respectant les 5 étapes propres au genre Fantastique, en précisant à quel type de Fantastique elle appartient et en respectant la chute qui lui est propre.

Les  objectifs du projet étaient les suivants :

Écrire une Nouvelle fantastique en respectant les consignes.

Après avoir étudié le genre fantastique en cours de Lettres, les élèves ont commencé à créer leur Nouvelle en établissant une carte d’identité de leur histoire. Par la suite, en autonomie, les élèves ont poursuivi l’écriture. Différentes heures de remédiation avec la professeure de Lettres ont été nécessaires pour bien cadrer avec la consigne.

Un jury composé de différentes personnes de la communauté éducative (Vie scolaire, AED, administratif, documentation, enseignement général et professionnel, personnel ATOSS) ont lu et choisit les 2 nouvelles qui lui ont le plus plu.

Les nouvelles sélectionnées par le jury ont été lues aux élèves des 2 classes qui ont voté à bulletin secret pour la meilleure. Les 3 Nouvelles qui ont remporté le plus de voix ont reçu des prix.

Une autre sélection sera faite pour transformer une Nouvelle en scénario puis en film par une autre classe de 1ère en 2022/2023.

1. Première nouvelle de Stellyne POUN

La Lune Écarlate – La Légende de Kokuen

Quand j'étais petite, ma mère me racontait souvent une légende née dans son village natale, Ohara au Japon. La Lune Ecarlate ou Hiiro no Tsuki, en japonais. C'est un évènement lunaire arrivant une fois tous les 15 ans et qui dure 1 nuit entre l'Automne et l'Hiver. J'étais trop petite pour me souvenir de la dernière fois que cet évènement est arrivé. Tsuki veut dire Lune, c'est d'ailleurs mon prénom, je suis MEI Tsuki, car je suis née en pleine nuit, il y a 17 ans, peu avant le déménagement de mes parents et moi, dans la campagne où est né mon père, en Amérique du nord.                                                                                             

On habite à présent dans une vieille maison type japonais qu'on a héritée des défunts parents de mon père, amateurs de la culture japonaise. Elle est grande, peut-être trop... Mais comme on l'a rénovée, elle est plutôt confortable. Le seul point dérangeant, c'est le lugubre et vieux cimetière qui se trouve non loin derrière la maison. Mes grands-parents paternels y sont enterrés donc mon père s'y rend souvent pour se recueillir auprès de leur tombe...                                                                                                                                                         

 Ce qui est d'autant plus inquiétant car dans la légende que me racontait ma mère, elle me parlait du Kokuen ou Fumée noire en français. C'est une espèce d'ombre oppressante qui ère dans les cimetières les nuits ou la Lune Ecarlate est dans sa forme complète. Il est dit à Ohara que cette ombre est là pour protéger l'âme des défunts et attaqueraient les personnes vivantes qui s'aventureraient dans les cimetières. C'est pour cela que ma mère m'a formellement et strictement interdit de m'approcher du vieux cimetière derrière la maison, dans la forêt. Cela ne me dérangeait pas tellement car je n'avais jamais connu mes grands-parents paternels. Cela ne me dérangeait pas jusqu'à ce que...

Aujourd'hui, c'est un jour de pluie. J'aime bien la pluie, ces nuages qui ont l'air tout doux, les gouttes froides qui me frappent la tête, c'est étrangement satisfaisant. En passant le pas de ma porte, vers 17h30, après les cours, j'ai un frisson qui me caresse doucement tout le dos. Je suis seule chez moi. Cela faisait longtemps que mes parents n'avaient pas eu à faire des heures supplémentaires après leur travail. Ils ont dû oublier de me prévenir car je n'ai reçu aucuns messages. Ils savent pourtant que ça m'horrifie d'être seule à la maison, je panique à chaque fois pour rien. Cette grande maison si vide... Après m'être débarrassée de mes chaussures abimées par le temps et ma veste entièrement trempée, je monte dans ma chambre. Mes pas dans les escaliers résonnent longuement dans ma grande maison vide ce qui ne m'aide pas à moins me sentir seule. J'ai un mauvais pressentiment.

J’arrive devant ma chambre, j’ouvre doucement ma porte qui se met à ricaner à cause de l’humidité. Une fois la porte ouverte, j’allume la lumière avant d’entrer dans la chambre. Je vais sur mon lit pour me reposer en attendant l’heure de me préparer à manger. J’en profite pour envoyer un message à ma mère et lui demander quand est-ce que papa et elle rentreront. Je sais pertinemment que je n’aurai pas de réponse d’aussitôt. J’ai un mauvais pressentiment.

Je regarde mon réveil posé sur ma table à côté de mon lit. Il est aux environs de 18 heures, la nuit commence à tomber à cause de l'hiver qui s'approche doucement à tomber. Un nouveau frisson me transperce le corps et je me fige: des lueurs rouges commencent à apparaître derrière les nuages, la Lune Ecarlate est pour ce soir. Je saisis de nouveau mon téléphone pour envoyer un message à ma mère, qui n'a toujours pas répondu, et la prévenir que cette nuit va nuit une nuit de Lune Ecarlate. Elle qui est toujours inquiète pour moi, elle devrait me répondre rapidement.

Effectivement, je n’ai pas beaucoup eu à attendre avant d’avoir un message de ma mère me demandant de rester à la maison et de ne SURTOUT PAS M’APPROCHER DU CIMETIERE. J’ai un mauvais pressentiment mais je n’en tiens pas compte et je ferme les yeux en mettant mes écouteurs pour écouter de la musique.

Il est maintenant aux alentours de 19h30, je descends alors dans la cuisine pour aller me prendre quelque chose à grignoter. En arrivant devant la cuisine, j’allume la lumière et je regarde par la fenêtre qui donne sur l’arrière de la maison, en direction du cimetière, de l’autre côté du jardin. Il fait maintenait nuit et on peut clairement apercevoir les lueurs rouges sanglantes de la Lune, à travers l’épaisse brume du soir. Cependant, un détail m’interpelle ; La lumière qu’émet la cuisine ne semble pas éclairer loin devant la maison… Sans doute à cause du brouillard rougeâtre. J’ouvre la porte du garde-manger et je prends un petit paquet de chips pour assouvir mon début de famine. D’un coup, la lumière s’éteint. Je me retrouve donc seule dans le noir et cette lueur rouge émanant de la Lune. J’ai un mauvais pressentiment.

Tout à coup, quelque chose attire mon attention et me congèle le corps, me laissant paralysée sur place ; dans l’épaisse brume, à l’arrière de la maison, en direction du cimetière, de l’autre côté du jardin, je semble apercevoir une ombre que le brouillard faisait macabrement danser à travers les lueurs rouges. Je me frotte les yeux pour être sûre de ce que je vois, je dois être fatiguée. Quand je rouvre mes yeux, l’ombre a disparu. Je ne comprends pas ce qu’il s’est passé. Je tremble. J’ai peur. J’ai un mauvais pressentiment.

Mon téléphone à la main, je commence à écrire à ma mère, le vent commence à s’énerver et à hurler. Je me stoppe dans le message que j’écrivais et je regard de nouveau là où j’ai cru apercevoir l’ombre. Ma dangereuse curiosité engloutit mon esprit et m’attire étrangement dehors, à l’arrière de la maison, en direction du cimetière, de l’autre côté du jardin. De toute façon le Kokuen n’est qu’une légende, je n’ai rien à craindre, ce n’est fondé sur rien. Tout de même, cette ombre que j’ai cru apercevoir parmi la mer de sang que forme la brume tâchée par les rayons de la Lune Ecarlate, cela m’a semblée bien réelle.

Je mets mes chaussures, je tends la main et je saisis la poignée me permettant d’aller à l’arrière de la maison, en direction du cimetière, de l’autre côté du jardin. Je commence à marcher vers le cimetière de l’autre côté du jardin. Je suis attentive au moindre mouvement. Mais dans cette épaisse brume, il est compliqué d’y voir quelque chose. De toute façon le Kokuen n’est qu’une légende, je n’ai rien à craindre, ce n’est fondé sur rien. Tout de même, cette ombre que j’ai cru apercevoir me semblait bien réelle.

Doucement je marche, en direction du cimetière, de l’autre côté du jardin, parmi les arbres.  J’ai un mauvais pressentiment. Je ne sais pas ce qui m’attire là-bas vu que le Kokuen n’est qu’une légende, je dois être fatiguée. Le vent semble se calmer petit à petit. Je m’arrête de marcher. Je me rappelle que ma mère m’a dit de rester dans la maison et de ne surtout pas m’approcher du cimetière. Mais ma curiosité me pousse à y aller, je dois voir, je dois vérifier. Je me remets à marcher.

La brume rouge sang devient encore plus épaisse. Je ne vois pratiquement rien au cœur de cette forêt, de cette nuit si spéciale. Mais Kokuen n’est qu’une légende, il n’existe pas. Pourtant c’est bien mes angoisses et ma curiosité qui m’ont poussée à m’aventurer derrière la maison, au fond du jardin, dans le cimetière. J’ai peur mais je marche encore, encore, encore.

Une branche craque, les feuilles au sol gigotent, la nuit s’agite, la brume fait encore danser la nuit. Un clignement d’œil, l’ombre de cette nuit rouge entrainée par le rythme de la brume m’entourent. J’ai un mauvais pressentiment, j’ai peur. Je recule. Les griffes de l’arbre m’agrippent le pied, mes yeux se ferment, mon cœur s’arrête de battre. Le vent se remet à souffler, il semble se moquer de moi. Je tombe au sol. Le Kokuen existe, j’y crois, c’est fini pour moi. Le vent souffle encore plus fort.

Une lumière apparaît, mes yeux s’ouvrent vite. Je me redresse et je regarde tout autour de moi, la respiration haletante. Je suis dans ma chambre, j’ai dû m’endormir pendant que je me reposais. Je regarde mon téléphone, il est 20h30. Des voix familières m’appellent du salon. Ce sont mes parents qui sont rentrés et qui m’appelle. Les lueurs rouges de la Lune Ecarlate transpercent le ciel, je descends en courant pour rejoindre mes parents. Mon cœur bat à la chamade. Ce cauchemar était horrible. De toute façon, le Kokuen n’existe pas, ce n’est qu’une légende. Arrivée dans le salon, je regarde par la fenêtre ; la brume s’est levée, elle fait danser la nuit. Je semble apercevoir une ombre au loin, à l’arrière de la maison, en direction du cimetière, de l’autre côté du jardin.

2. Seconde nouvelle d'Evan COLOMB

Adios Bahamas

Mon tympan vibrait. Ce tourne disque d’où sortait un son mélodieux m’attirait. Ses paroles se transmettaient de son subconscient à mon nerf auditif. Ses notes si douce mais si puissantes amenaient cette pièce hors du temps, cette petite pièce, au fond du grenier de la maison. Ces ondes m’amenaient hors de la négativité du monde. Puis, je m’assoupis sur le tapis grisâtre qui traînait là, à côté du tourne disque.

J’ai entendu ma mère m’appeler pour manger, ou plutôt cru, puisque lorsque je suis descendu, personne n’était chez moi… Je fis le tour de la maison, à sa recherche. Personne, non, personne. Elle était pourtant bien là tout à l’heure. J’entrouvris donc la porte d’entrée, ce que je n’avais pas le droit de faire lorsque j’étais seul chez moi. Un rayon de soleil se faufilait par les quelques centimètres d’ouverts. C’est lui qui m’a donné l’envie d’ouvrir plus : alors je l’ai fait, j’ai désobéit.

Dehors l’air n’était pas comme à son habitude, il avait l’air pur. Il y avait moins de bruits que tout à l’heure. En y réfléchissant, je ne voyais aucune voiture, ni sur la route, ni sur le parking. Les gens roulaient tous en vélo, ou marchaient. Tous étaient heureux, ils n’avaient pas le visage fermé comme à leur habitude, ni cette manière de marcher rapidement. La vie était calme et paisible. Ça en était presque ennuyant. Je ne vis pas ma mère, donc je refermais la porte lentement, pour ne pas la claquer. La télé c’était allumée toute seule, j’ai eu peur. Les politiques comme on les appelle, parlaient sur un plateau télé. Eux non plus n’étaient pas comme d’habitude, ils étaient calmes, ne se criaient pas dessus et discutaient en accord. Je pris la télécommande et changeais de chaine, pour mettre la 444e. Il n’y avait aucune publicité, ce qui me paraissait étrange pour ce canal… Tout ce qui me parait étrange m’effraie, donc j’ai éteint le télévision. Tout avait l’air heureux à en être oppressant. Le monde avait changé, et il m’intriguait. Je montais donc dans ma chambre 2 marches par 2, et me précipitais sur la longue vue que mon grand-père m’avait offert l’année dernière à mon anniversaire. Je me suis mit à observer la ville du 2eme étage de la maison, là où ma chambre se trouvait. Cette fenêtre donnait vue sur la moitié du bourg. D’ici je voyais les magasins, les rues, les bâtiments, et quelques toits. La station essence était vide, il n’y avait que quelques voitures. En tournant ma longue vue je me suis aperçu du prix de l’essence : je ne l’avait jamais vu aussi bas ! Depuis quelques temps les gens manifestaient pour obtenir une réduction de son prix. Hier encore des vitrines se faisaient caillasser lors d’une émeute, aujourd’hui plus rien. Ils ont obtenu ce qu’ils voulaient, mais personne n’en parle, étrange que la presse ne soit pas acharnée sur ce sujet, encore plus bizarre le fait que personne ne se batte pour en prendre des jerricanes. Comme si les gens savaient que les prix ne changeraient plus.

À l’horizon, les cheminées des usines ne fumaient plus, toutes étaient éteintes. Nous étions pourtant mercredi après-midi, elles devraient charbonner, aucune grève n’était prévue. Lorsque je rentre de l’école je les vois noircir l’atmosphère dans lequel nous vivons. Là, il ne se passait rien, un peu comme dans un film de Sundance. Le ciel n'était plus maussade, mais la vie était ennuyeuse... Un grésillement se fît entendre en bas. Je descendais donc lentement les escaliers, un peu craintif, pour savoir d'où venait ce son atroce. Je me suis vite rendu compte qu'il venait de la cuisine, c'était la radio de ma mère, qui s'était allumée seule, comme la télé. Ces phénomènes commençaient à vraiment m'effrayer... J'ai tourné le bouton pour mettre la "75e session", cette chaîne radio qui ne diffusait de la musique urbaine, mais dont le présentateur m'énervait considérablement avec ses blagues répétitive et monotones. Aujourd'hui il avait l'air joyeux et était drôle : je fus étonné de l'apprécier pour la 1ère fois.

C'était vraiment trop, rien n'avait l'air normal, tout était joyeux et coloré. La société dans laquelle je vis était devenue parfaite. Si parfaite que ça l'était trop. Mon cœur commençait à s'accélérer, tout comme ma respiration. Je me sentais angoissé à l'idée de vivre dans cette utopie.

D'un coup, un claquement résonnât dans la maison, je sursauta et, me rendis compte que j'étais dans cette pièce, cette petite pièce, au fond du grenier. Ce 33 tours, mon favori, c'était arrêté. Ce disque vinyle noir et blanc, m'avait emporté dans le monde idéaliste qu'il reflète par sa musique. Je ne dormais pas, non, j'étais tout simplement absorbé par celui qui porte le nom d'Adios Bahamas. 

3. Troisième nouvelle

En descendant de la voiture de mes parents devant la maison de mon grand-père, je repense à quel point je déteste cette vieille maison.

Elle est toute au bout d'un grand jardin plongé dans l'obscurité d'arbres immenses les uns sur les autres. J'ai toujours vu une horde de corbeaux survoler la maison comme signe de mauvais présage.

La maison est recouverte de lierre, on voit de l'extérieur que les vitres sont pleines de toiles d'araignée. L'intérieur est encore plus angoissant, les lumières clignotent de partout, les sols et les escaliers grincent jour et nuit.

Et je dois passer la nuit ici... Mon grand-père arrive, il me fait peur, pas un sourire, le visage inquiet et fermé. Je ne l'ai jamais vu autrement.

Mes parents partent. Mon grand-père prend mon sac, le pose et s'en va sans dire un mot.

Dans le salon rien a changé, tout sent le renfermé. Je cherche un livre dans la bibliothèque. Ils sont recouverts de poussières. Je choisis Simetierre de Stephen King.

Après avoir lu une centaine de pages, je me rends compte qu'il fait presque nuit. J'appelle mon grand-père, il ne répond pas, je vais dans la cuisine, la salle à manger... personne.

Je dois monter à l'étage, j'ai peur, je l'appelle une dernière fois, pas de réponse. Je monte les premières marches, ça grince, les suivantes, idem. J'hésite à continuer.

Les lampes clignotent à chacun de mes pas. Arrivé à l'étage, je cherche l'interrupteur, ici encore les lumières clignotent.

J'avance en tremblant dans ce long couloir en appelant mon grand-père mais il ne répond toujours pas. Au bout du couloir je vois que la porte qui mène au grenier est ouverte.

Peut-être est-il en haut ? De moins en moins rassuré, je monte les escaliers. Au milieu de vieux meubles, de vieux objets, de vieux jouets, se trouve un carton grand ouvert.

Piqué par la curiosité, je décide de regarder ce qu'il y a dedans. Je découvre, surpris, un chapelet, une bouteille à l'effigie de la vierge remplie d'eau bénite et le journal intime de mon grand-père.

J'hésite à le lire mais j'ai tellement envie de savoir qui est ce grand-père qui n'a jamais sourit ni même joué avec moi que je n'hésite pas longtemps.

Je redescends rapidement jusqu'au salon tandis que les lumières vacillent. Installé sur le canapé, je commence à lire et je découvre surtout l'histoire du jardin de cette maison.

J'apprends qu'il y a des dizaines d'années, les familles enterraient leurs proches dans leurs jardins et qu'au moment de l'inhumation, ils accrochaient sur la stèle, une clochette avec une ficelle qui était reliée au défunt.

D'après la légende, si le défunt se réveillait, il tirait sur la ficelle pour que la clochette tinte et informe la famille. Plusieurs jours de suite, mon grand-père et son chien ont entendu des tintements qui provenaient du jardin.

Mon grand-père inspecta autour de la maison sans savoir d'où venait ce bruit. Son chien grognait de peur et se cachait derrière son maître. Un soir, il trouva l'endroit d'où venait ces tintements.

Il tomba sur un cimetière et la cloche retentit de plus en plus. Il retourna à la maison pour prendre une pelle... La sonnette de la porte vient de retentir et me sors de ma lecture trépidante.

J'ouvre la porte, il n'y a personne. J'avance sur le perron, je vois à peine le bout de mes pieds tellement un brouillard épais est installé dans la nuit noire.

J'entends à nouveau une sonnette mais cette fois plus lointaine. Peut-être que mon grand-père cherche à me dire qu'il n'arrive pas à revenir avec ce brouillard.

Je décide de suivre le bruit pour le rejoindre. Avec cette nuit noire, les arbres ressemblent à des épouvantails prêts à se jeter sur moi. Pris de panique, je me prends les pieds dans les ronces en courant et tombe nez à nez sur des pierres tombales.

Il existe bel et bien ce cimetière ! J'entends encore cette sonnerie, j'essaye de distinguer d'où elle provient et je me rends compte qu'elle provient de la tombe sur laquelle je suis tombé. Pas de trace de mon grand-père mais une pelle est posée sur la tombe d'à côté.

Je vois la cloche s'agiter d'avant en arrière comme si elle allait se décrocher. Je tremble, je ne comprends pas ce qu'il se passe. Je me demande si ce qui était écrit dans le journal intime était vrai et si oui qui est dans cette tombe ?

Est-ce que je dois creuser ? Oui je dois creuser pour en avoir le cœur net. Cette clochette me panique, elle tinte, tinte, tinte... Je me retrouve sur ce canapé avec un plaid sur moi, mon grand-père face à moi dans son fauteuil.

Etais-je en train de dormir ? J'entends une clochette, son bruit se rapproche... surpris, je vois que c'est Figaro le chat de mon grand-père avec son collier autour du cou.

J'ai dû faire un cauchemar en lisant Stephen King, je me lève et fait tomber le journal intime...